Suite à une plainte de Kaspersky Lab, Apple doit répondre de ses actes dans une enquête pour concurrence présumée déloyale en Russie.

Kaspersky Lab porte plainte contre Apple

Pour rappel, Kaspersky Lab est une société de cybersécurité de Moscou. Apple a décliné l’une de ses applications de contrôle parental avant de lancer son propre service Screen Time. La surveillance anti-monopole de la Russie a annoncé son intention d’examiner le comportement d’Apple.

Kaspersky Lab a d’abord déposé sa plainte contre Apple en mars. Dans un article de blog publié à l’époque, la société écrivait ceci :

« Il est apparu que, selon Apple, l’utilisation de profils de configuration [dans notre application] était contraire à la politique de l’App Store, et Apple a demandé qu’ils soient supprimés afin que l’application puisse être validée et publiée sur l’App Store. Pour nous, cela reviendrait à supprimer deux fonctionnalités clés de Kaspersky Safe Kids: le contrôle des applications et le blocage du navigateur Safari. »

L’application iOS de Kaspersky Safe Kids était disponible dans l’App Store pendant environ trois ans avant le dépôt de la plainte. La plainte note que Screen Time offre des fonctions similaires à l’application Kaspersky. Les deux permettent aux parents de surveiller l’utilisation du téléphone et de la tablette par leurs enfants.

Apple est donc accusé de conflit d’intérêts étant propriétaire de l’App Store, mais aussi en proposant des produits qui rivalisent avec les applications de développeurs tiers. Apple a déclaré avoir supprimé plusieurs applications de contrôle parental parce qu’elles « mettaient en danger la confidentialité et la sécurité des utilisateurs ».

Ce n’est pas la première fois qu’Apple est accusée d’abuser de sa position dominante. Plus tôt cette année, Spotify s’était plaint du comportement anticoncurrentiel d’Apple en facturant à Spotify une partie de ses frais d’abonnement via l’App Store.

Cette semaine, la FTC japonaise a également ouvert une enquête pour les mêmes raisons, à la différence qu’Apple est accusée de contraindre ses fournisseurs locaux de signer des contrats qui leurs sont défavorables.

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