NSO Group, la société israélienne à l’origine du logiciel espion Pegasus, est en passe d’être acquise par un groupe d’investisseurs mené par le producteur hollywoodien Robert Simonds. Voici les détails de cette acquisition.

Membres de l’investisseur non divulgués

Les lecteurs réguliers sont sans doute familiers avec Pegasus, le logiciel espion de NSO Group qui exploite des failles zero-click dans iOS et Android, permettant aux agences gouvernementales d’accéder à des téléphones ciblés. NSO a été au cœur de plusieurs controverses et poursuites judiciaires au fil des ans, dont l’une intentée par Meta en 2019, qui a accusé l’entreprise de cibler des utilisateurs de WhatsApp via un exploit et a été condamnée à 167 millions de dollars plus tôt cette année.

Un parcours tumultueux

En coulisses, NSO Group a également traversé des moments difficiles. Après un rachat d’actions, le contrôle de la société a été transféré en mars 2023 à une entité de holding détenue par Omri Lavie, l’un de ses fondateurs. Suite à ce changement de propriété, Robert Simonds a intégré le conseil d’administration de NSO et a tenté d’acquérir la société, mais a démissionné cinq mois plus tard lorsque l’accord a échoué.

Un nouvel accord

Simonds aurait désormais atteint un nouvel accord pour acquérir la société pour un montant non divulgué. Bien que l’acquisition ait été acceptée en principe, elle doit encore obtenir l’approbation de l’Agence israélienne de contrôle des exportations de défense, ainsi que de la FTC aux États-Unis.

Des préoccupations sur les liens commerciaux

Comme l’a noté CTech, un des obstacles potentiels pourrait être les précédents liens commerciaux de Simonds avec la Chine. Il a fondé STX Entertainment en 2012 avec des investissements de Hony Capital, un fonds de capital-investissement chinois, et a également accueilli des investisseurs comme Tencent et PCCW.

Réactions d’NSO

Lorsqu’on lui a demandé par TechCrunch au sujet de l’accord, un porte-parole de NSO a déclaré que l’investissement ne signifiait pas que la société se retirait du contrôle réglementaire et opérationnel israélien. Les opérations de NSO restent entièrement supervisées par les autorités israéliennes, y compris le Ministère de la Défense.

Cependant, ce porte-parole a plus tard demandé que ces commentaires soient retirés, affirmant qu’ils avaient été faits hors du record, bien que TechCrunch ait précisé qu’aucun tel accord n’avait été établi.

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