Foxconn a plus que triplé les primes pour les employés travaillant sur l’assemblage d’iPhone pour essayer de les persuader de continuer à travailler dans des conditions extrêmement difficiles en raison d’une épidémie de COVID-19 dans sa plus grande usine de fabrication en Chine.

COVID-19, Foxconn, usine iPhone 14

Pour ceux qui acceptent de renoncer à leurs vacances en novembre, le bonus pourrait s’élever à + 1 000 % – de 1 500 yuans (200 $) à 15 000 yuans (2 000 $).

Foxconn est le principal assembleur d’iPhone et son campus de Zhengzhou est la plus grande usine de l’entreprise, avec environ 300 000 travailleurs. Pendant ce temps, la Chine maintient toujours une politique zéro COVID-19, cherchant à éliminer complètement le virus du pays et imposant des fermetures à l’échelle de la ville en réponse à une poignée de tests positifs.

Dans un effort pour poursuivre cette politique sans détruire l’économie, la Chine autorise la fabrication dite en boucle fermée, dans laquelle le personnel travaille, mange et dort sur le campus pendant les fermetures. Ces conditions étaient déjà difficiles, mais une épidémie de COVID-19 au sein de l’usine elle-même crée des restrictions encore plus strictes.

Foxconn a initialement cherché à minimiser l’impact sur la production de l’iPhone 14, mais on parle maintenant d’une baisse de 30 % rien qu’en novembre. Le problème est justement lié aux conditions de travail, avec plusieurs salariés qui ont secrètement quitté l’usine.

L’entreprise a donc initialement réagi en offrant des primes allant jusqu’à 1 500 yuans (200 dollars) à tous ceux qui travaillent pour tous les quarts de travail, soit environ 20 % de leur salaire de base. Mais aujourd’hui, la gravité de la situation a poussé Foxconn à tripler ces primes : ceux qui travaillent plus de 25 jours dans un mois peuvent toucher une prime maximale de 5 000 yuans, dans le cadre de l’effort pour « reprendre progressivement une production ordonnée » et pour « remercier la persévérance de nos collègues ».

De plus, ceux qui travaillent dur pendant le mois de novembre, quitte à renoncer à leurs vacances, pourraient recevoir une prime totale de plus de 15 000 yuans.

Même avec ces primes, les réactions des travailleurs ont été mitigées : certains ont accepté de rester, d’autres jugent encore trop risqué de rester là.

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