La semaine dernière, Apple, ainsi que deux autres sociétés de distribution de musique avec lesquelles elle avait passé un contrat, a été accusée de « piratage moderne » dans le cadre d’une action en justice pour violation du droit d’auteur, alléguant qu’iTunes vend actuellement au moins 98 enregistrements sans licence appropriée.

Apple accusée de "piratage moderne"

Dans sa plainte, déposée vendredi dernier devant le tribunal fédéral du district nord de la Californie, Four Jays Music affirme qu’Apple profite de la musique appartenant au compositeur Harry Warren.

En 1955, Warren a fondé Four Jays Music pour protéger sa vaste collection d’œuvres protégées par le droit d’auteur. Interprétées par des artistes renommés au fil des ans, les compositions de Warren incluent « The Chatanooga Choo Choo » et 81 autres titres, notamment « At Last », « I Only Have Eyes for You », « Jeepers Creepers » et « The Gold Diggers’ Song (We’re in the Money) ».

Selon la plainte, Apple aurait reproduit et distribué des enregistrements piratés de compositions appartenant à Warren dans le cadre de contrats avec Orchard Enterprises et Cleopatra Records, ce dernier étant exploité sous divers labels, notamment Goldenlane Records, Magic Gold Records, Master Classics, etc… Orchard et Cleopatra sont considérés comme deux des plus importants fournisseurs de contenu sur iTunes, les médias Cleopatra représentant environ 1% de l’ensemble du catalogue musical du service.

Au lieu d’obtenir les dites « licences mécaniques », qui nécessitent un consentement explicite pour dupliquer et distribuer les enregistrements du détenteur du droit d’auteur, Cleopatra aurait dupliqué la musique et l’aurait offerte à Apple via Orchard, contrairement à la procédure de droit d’auteur appropriée.

Comme expliqué dans la plainte, entre 1930 et 1972, « pratiquement tous » les enregistrements établis ont été produits. En raison de la consolidation de masse dans l’industrie de la musique, les enregistrements figuraient dans les catalogues de Sony, Universal et Warner, avant la fondation de Cléopâtre. Cléopâtre n’ayant pas « réparé » les enregistrements originaux, ni tenté de négocier une licence mécanique pour le même contenu, elle a offert et continue d’offrir illégalement les compositions.

Four Jays admet qu’un ou plusieurs défendeurs peuvent avoir demandé une licence auprès de l’agence Harry Fox ou une licence obligatoire auprès de services tels que Music Reports. Toutefois, la musique piratée, telle que définie dans l’affaire, ne peut bénéficier des protections offertes par ces conditions de licence.

Il est supposé que chacune des parties impliquées dans la plainte savait qu’elles violaient les règles depuis « plusieurs années ». Apple a notamment été choisie pour ne pas avoir employé volontairement « des ressources humaines adéquates, des mécanismes de filtrage ou l’utilisation de la technologie des empreintes digitales » pour détecter les doublons illicites, des outils qu’elle applique à d’autres services.

Four Jays réclame une injonction permanente contre Apple et les deux distributeurs, des dommages et intérêts et des frais juridiques. Lundi, le tribunal a envoyé un avis à toutes les parties concernant les politiques de règlement extrajudiciaire des différends (ADR).

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