Le mois dernier, Facebook a découvert une vulnérabilité qui avait compromis plus de 50 millions de comptes d’utilisateurs. Bien que la faille de sécurité ait été corrigée et que les utilisateurs concernés aient été informés de ce qui s’est passé, les autorités compétentes sont encore à leur enquête. En Europe, où le célèbre RGPD (règlement général sur la protection des données) est appliqué, les agences de régulation examinent de plus près ce qui s’est passé exactement et pourquoi.

La Commission irlandaise de la protection des données est à la tête de l’enquête, mais l’Agence espagnole de la protection des données lui prête également un coup de main. L’objectif de la Commission est de déterminer si Facebook avait pris toutes les mesures nécessaires conformément au RGPD avant la découverte de la vulnérabilité et comment elle se déroulait après le fait. Un porte-parole de Facebook a déclaré que la société était en contact avec la Commission et fournissait toute l’assistance nécessaire.

La conséquence possible pour Facebook, si les autorités concluent qu’elle ne respecte pas le règlement, est une amende pouvant aller jusqu’à 1,6 milliard de dollars. Les experts disent que le régulateur irlandais n’est pas un poids lourd en matière d’amendes, contrairement à la Commission européenne qui impose des amendes à neuf chiffres sans ciller. Cela rend peu probable que Facebook devra payer ce montant exubérant.

Cependant, la décision de la Commission peut avoir d’autres répercussions négatives sur Facebook si l’entreprise est reconnue coupable. Si les utilisateurs affectés par la faille de sécurité décident d’intenter une action en justice contre Facebook, ils peuvent se fier aux résultats de l’enquête comme preuve de leur cas. Cela peut potentiellement causer à Facebook plus de problèmes qu’une simple amende réglementaire.

Les antécédents de Facebook en matière de vie privée sont loin d’être stellaires et des incidents comme celui-ci rendent les choses encore plus évidentes dans l’esprit des gens, en tant qu’entreprise à laquelle ils devraient réfléchir à deux fois avant de faire confiance. Malheureusement, la plupart des gens partagent déjà beaucoup trop d’informations.

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