Aujourd’hui, tous les fabricants de smartphones sont confrontés à la dure réalité des batteries qui peinent à finir la journée. Si de nombreuses entreprises travaillent sur le sujet depuis très longtemps, ils n’ont toujours pas trouvé de véritable solution, d’autant plus qu’il y a un défi technique, celui de l’intégrer ou de la rendre compatible avec les smartphones et tablettes.

Des scientifiques de l’Université Fudan en Chine pourraient avoir un début de réponse avec de nouvelles batteries flexibles capables de fonctionner à l’eau salée, comme l’eau de mer. Dans un récent article, on nous explique effectivement qu’il est possible de remplacer des produits chimiques toxiques par des liquides relativement inoffensifs comme l’eau salée et des solutions de réhydratation IV. L’idée est aussi d’utiliser ce genre de batterie pour alimenter des dispositifs médicaux introduits dans un corps humain comme un pacemaker, qui en cas de fuite ne risquent pas de mettre le patient en danger de mort.

Notez que les batteries actuelles fonctionnent en stockant de l’énergie électrique comme de l’énergie chimique. Le problèmes est qu’elles sont fabriquées à partir d’acides forts ou de produits chimiques. Ces produits sont corrosifs, inflammables et toxiques. C’est la raison pour laquelle les chercheurs ont voulu remplacer ces solutions d’électrolyte toxiques par quelque chose de beaucoup moins nocif.

Leurs batteries se présentent sous deux formes différentes. Cela ressemble à une bande de ruban adhésif, faite de deux électrodes aplaties. L’autre batterie est composée de deux petits fils fabriqués à partir de nanotubes de carbone. Un fil intègre une électrode à charge positive, tandis que l’autre tisse des électrodes à charge négative. Les deux fils sont ensuite emballés ensemble dans un minuscule tube creux rempli de solution d’électrolyte. L’idée est que ces batteries filaires pourraient un jour être tissées dans des vêtements portables ou intelligents.

Les chercheurs ont expérimenté quelques types de solutions d’électrolyte. Celui qui a le mieux fonctionné était le sulfate de sodium, qui est parfois utilisé comme un laxatif. Mais les solutions salines, qui sont littéralement de l’eau salée diluée, ont également bien fonctionné. Finalement, les fluides corporels comme le sang, la sueur ou les larmes pourraient eux aussi devenir une solution d’électrolyte pour alimenter les implants médicaux, selon l’étude.

Dans l’absolu, ces batteries pourraient devenir un jour peut-être un moyen d’alimenter des smartphones et tablettes.

Que diriez-vous de recharger votre iPhone avec vos larmes ?

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