« Papers, please » est un petit jeu indépendant créé par Lucas Pope. Au premier abord, ce jeu de « simulation de garde frontière » tout pixélisé ne paye pas de mine, mais c’est en y regardant de plus près que l’on se rend compte de la véritable nature de ce jeu moult fois acclamé par la presse (il a reçu une vingtaine de récompenses!). Il a débarqué sur l’App Store le jeudi 11 Décembre pour le prix de 6,99€ et il est donc grand temps de voir ce que vaut ce jeu très atypique.

Mais quelle est donc la véritable nature de ce soft ?

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L’histoire

L’histoire commence par la réception d’une lettre qui a comme première phrase : « Félicitations! » ; très engageant me direz-vous, mais détrompez-vous, la suite est beaucoup moins appréciable puisqu’elle nous apprend que nous avons, à la suite d’un tirage au sort, « remporté » un travail à un poste frontière de Grestin. Nous sommes logé, avec notre famille, dans ce qui semble être l’un des pires appartements de la ville: un appartement de « classe 8 ». Notre but va donc être de travailler à ce poste frontière pour gagner de l’argent et maintenir notre famille en vie. Mais le scénario ne s’arrête pas là puisqu’en fonction des différents choix que l’on ferra durant la partie (accepter d’aider certaines personnes, accepter de l’argent,…) la fin que l’on obtiendra sera différente (le jeu possède un total de 20 fins différentes!). Notre morale, notre flair et notre instinct de survie devront être utilisés tout au long du jeu si l’on souhaite obtenir une fin « joyeuse ». Le jeu a été entièrement traduit en français (ce qui n’est pas si fréquent que ça pour un jeu indépendant), ce qui est une très bonne chose, et il n’y a aucun dialogue doublé, tout ce passe à l’écrit.

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Le gameplay

Une partie du jeu est constituée de jours durant chacun une dizaine de minutes. Au début de chaque journée, après avoir lu le journal, nous nous rendons au poste pour travailler. Ce travail consiste à accepter ou refuser des personnes voulant entrer en Arstotzka. Pour effectuer notre mission, il va falloir étudier les documents présentés par l’entrant et déterminer s’ils sont valides en comparant la date, le poids, le lieu d’émission,… S’ils le sont, on doit apposer un tampon vert sur le passeport et laisser passer le voyageur, mais s’ils ne le sont pas, c’est un tampon de couleur rouge qui doit être utilisé ou un bouton qui permet de l’envoyer en prison (ce qui nous rapporte de l’argent, de manière très malhonnête). Lorsque l’on se trompe, une réprimande nous est envoyée, à partir de la troisième réprimande, 5 précieux crédits nous sont retirés. À la fin de la journée, un tableau récapitule l’argent que l’on a gagner (5 crédits par voyageur tamponné + les crédits gagnés à droite et à gauche), nous déduit les dépenses obligatoires (notre loyer) et nous propose des dépenses optionnelles pour notre famille : nourriture, chauffage,… Si l’on ne paye pas ces dernières, un ou plusieurs membres de notre famille tombent malades et si on ne les paye pas non plus le jour d’après, il meurt. Le gameplay est plus varié qu’il n’en a l’air puisque jour après jour, de nouveaux documents, ou moyens de vérification sont ajoutés (au goutte à goutte pour nous laisser le temps de tout appréhender) : on commence avec seulement un passeport à vérifier, et en quelques jours, une carte ID, un permis d’entrée/de travail,… sont exigés. Mais ce n’est pas tout, puisqu’en fonction de l’actualité présente dans le journal, nos ordres, émis dans le « Bulletin officiel » vont changer. Par exemple, si une épidémie de Polio se propage en Obristan, il va nous falloir refuser toute personne venant de ce pays. Il y a aussi de petits évènements qui apparaissent durant notre journée et qui peuvent modifier le suite de notre aventure (comme un inconnu qui nous demande de ne pas laisser passer une personne alors que ses papiers sont en règle (ce qui nous coûte tout de même une réprimande)). Pour déterminer si un voyageur est apte à entrer ou non, il faut comparer la date d’expiration de son passeport avec la date actuelle, sa photo avec les photos des criminels recherchés dans le journal, son poids avec celui indiqué sur son permis d’entrée,… et une dizaine d’autres éléments. S’il se trouve qu’un élément est invalide, on doit le repérer, si le passager rectifie correctement ou si ses empreintes prouve qu’il est valable, il faut le laisser passer, dans le cas contraire il ne faut pas l’accepter.

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Les décors

Vous l’aurez remarqué, le style graphique du jeu est pixélisé. L’idée que l’on se fait d’un pays communiste, un peu austère, est bien retranscrite. Le tout est un peu sombre. Les décors ne changent pas puisque notre poste de contrôle reste le même. Il est possible d’activer ou de désactiver la nudité sur les photos des scans que l’on obtient lorsque l’on effectue une fouille.

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L’ambiance sonore

La musique du début et des cinématiques de fin est un peu oppressante, comme si l’on ressentait la pression mise par le régime sur nos épaules. Durant les phases de jeu, il n’y a plus de musique mais des bruitages de feuille et autres documents.

Le rapport qualité/prix

« Papers, Please » est un excellent jeu riche en contenu. L’histoire, qui prend en compte la plupart de nos choix pour nous proposer 20 fins différentes est une très bonne idée. Une partie peut durer 5 heures, mais pour réussir à débloquer les 20 fins différentes et obtenir les 8 badges, il faut au moins multiplier cette durée par 5, sans compter le mode « Infini » que l’on débloque après une certaine fin. Le prix de 6,99€ qui est actuellement demandé peut paraître quelque peu élevé mais ce n’est pas le cas, le jeu et l’expérience unique qu’il propose les valent totalement.

Papers, please est disponbile à 6,99€ sur l’App Store. Compatible iPad sous iOS 5 minimum.

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